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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 15:41
P1020112    
 
  Les relations entre la mairie de Talence,
  les promoteurs et les citoyens riverains
  sont impénétrables.
 
 
 
Les riverains de la rue P Renaudel ont été reçus à 2 reprises, conjointement par le maire de Talence et l'architecte-promoteur, au château Peixotto, pour discuter du bien fondé de la construction de ces grandes résidences dans cette petite rue.
La 1ère réunion se termina par une fin de non recevoir du promoteur, nette et précise.
La 2ème par une concession. Ce qui était présenté comme impossible devient possible. Pourquoi ?
Tout simplement parce que, entre les 2 réunions, les riverains ont déposé une requête au tribunal administratif.
Doit-on en conclure que les Talençais n'ont que la voie juridique pour se faire entendre de nos édiles ? Nous voilà bien démunis !     

1er CR de la réunion du 5 avril 2011
 
La mairie avait convié les talençais des quartiers nord et ouest à se rendre à une réunion d’information concernant la réalisation imminente de deux nouveaux projets immobiliers collectifs, rue Pierre Renaudel, dans le secteur centre ville :
- un immeuble de 19 appartements sur 6 niveaux, à l’angle de la rue P. Renaudel et du cours Gambetta,
- un immeuble de 33 appartements sur 6 niveaux (surface au sol 750 m2!), au 70 de cette même rue, à proximité de la résidence Mirabeau, à l’emplacement d’un ancien garage.
 
Salle comble pour cette réunion, malgré une publicité discrète et ciblée.
 
Le projet, approuvé par la mairie, était présenté par l’architecte du promoteur privé et les élus municipaux concernés. Face au tollé des riverains présents, M le Maire a dû rejoindre ses conseillers à la tribune afin de justifier l’autorisation de construire, en vertu de son soutien inconditionnel au principe de la densification urbaine, très à la mode en ce moment (voir Talence Mag n°3).
Il est regrettable que la municipalité, au lieu d’adopter une attitude d’écoute de ses administrés et une certaine réserve vis-à-vis du réalisateur privé, se comporte exactement comme si elle était le promoteur de ces deux projets totalement maximalistes :
-aucun retrait par rapport aux bâtiments contigus, cours Gambetta, rue P Renaudel et rue Mirabeau,
-hauteur de construction au maximum autorisé par le plan local d’urbanisme (15m à l’acrotère, 17m à l’attique),
-pas de places de parking pour les 5 logements sociaux du premier immeuble.
-discontinuité architecturale évidente.
 
Aucune concession vers une réduction de volume de ces deux paquebots mis à part (peut être) la couleur, un léger retrait de l'attique ou la présence de quelques végétaux au dessus des terrasses supérieures.
 
Quelques larmes de crocodile sur le sort réservé aux habitants des échoppes situées en face du projet "Mirabeau / P. Renaudel" (Villa des Arts) qui devront se passer des rayons du soleil et subir les préjudices sonores et environnementaux inévitables.
Les habitants de la résidence Mirabeau, contiguë à la future Villa des Arts n'ont pu obtenir de la mairie une réponse claire à leur demande de concertation et il ne leur reste plus que la voie contentieuse pour faire valoir leur droit à la qualité environnementale qui leur était promise.
Bref, toujours et encore de l'urbanisme et de l'immobilier circonstanciels, formatés et mesquins.
 
Christian BARROYER (collectif Lamartine)

2ème CR de la réunion du 19 septembre 2011
 
Paquebot Villa des Arts : vers un naufrage prématuré ?
Le 19 septembre en soirée, M. le Maire avait invité en salle du conseil municipal les opposants riverains à ce projet disproportionné afin de leur présenter les propositions de modification formulées par le promoteur / architecte, suite au recours en annulation de permis déposé auprès du tribunal administratif.
Pour mémoire, rappelons les données initiales du projet Villa des Arts (1): 33 appartements sur 750 m2 de surface au sol, soit 6 niveaux au maximum autorisé, aucun retrait sur voirie, insertion environnementale désastreuse, stationnement / circulation des véhicules éludé, riverains nord et sud bernés etc.
Se justifiant par des impératifs de rentabilité financière du projet, l’architecte ne propose qu’une légère retouche, soit trois appartements en moins, ce qui correspond à la suppression de l’attique, ainsi qu’une végétalisation (à préciser) d’un mur faisant face à la résidence Mirabeau.
M. le Maire a une fois de plus insisté sur la conformité du projet avec les règles du PLU en zone centre ville et martelé son soutien inconditionnel aux pseudos vertus de la densification urbaine, semblant oublier que cet immeuble maximaliste est, dans sa façade nord, en lisière d’une zone d’échoppes ou de chartreuses, dont certaines remarquables.       
Le promoteur / architecte, quelque peu irrité par la tournure que prend cette affaire a menacé de « revendre » le projet à un groupe immobilier plus radical, oubliant du même coup le bien fondé du recours juridique et la détermination des riverains.
Il faut bien constater que cette situation déplorable est la conséquence d’un soutien aveugle à une politique d’urbanisation contestable, même si les élus de la CUB (tous bords confondus) semblent convaincus de sa pertinence. Il est temps que nos politiques réfléchissent à un autre urbanisme et réapprennent la concertation citoyenne.
(1) Angle des rues Mirabeau et Pierre Renaudel
Christian BARROYER (collectif Lamartine)

 L’information citoyenne, c’est comme une flamme, plus on la partage, plus elle éclaire !

 
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Morceaux choisis

Le Collectif Citoyen Talençais

Le Collectif Citoyen Talençais et les Municipales de Mars 2014 -  confer le Dazibao n° 20

Quinze ans d’engagements, de combats de citoyens qui ont voulu « se mêler de ce qui les regarde », c’est-à-dire de la vie de leur commune, et ceci au-delà des échéances électorales.

Des citoyens organisés en associations, pour s’opposer à des projets néfastes pour la commune, comme la destruction du patrimoine architectural et végétal communal (école Joliot-Curie, maison Labro, parc Sourreilh, bois Lafitte, prairie Bel Air ...), pour demander une vraie politique en matière de déplacements doux (pont St Marie, vélos...), contre la malbouffe et les passe-droit (Mac Do), pour sauvegarder l’école maternelle Picasso, pour exiger une offre de logements variée et arrêter la densification galopante via des projets immobiliers profitant d’abord aux promoteurs.

En 2002 ils ont créé des Conseils de quartier, un réseau inter associatif d’information et d’échange la CoorCiTal, et un journal citoyen, Dazibao.

Ce combat et cet engagement associatif, ont abouti à la création du Collectif Citoyen Talençais avant les élections municipales de 2008. Nous avons proposé notre plate forme et nos idées en matière de services publics de proximité, de déplacement, de logement, d’équipement collectif, de démocratie participative associant l’expertise et le diagnostic des citoyens au pouvoir représentatif...

Notre conseillère municipale, Petra Rosay, a porté ces idées au sein de l’opposition de gauche pendant ces six dernières années.

Aujourd’hui, face à la liste de droite dirigée par A. Cazabonne, la gauche n’a pas réalisé l’unité. Le CCT, refusant d’ajouter à la confusion, tient cependant, à travers ce journal, à contribuer à la nécessaire alternance.

Pour les élections de 2014, il va de soi que nous souhaitons toujours la sortie des sortants : qu’ils partent avec leurs amis promoteurs, leur clientélisme, leurs consultations bidons… 30 ans ça suffit! Il faut une alternance à Talence, le renouvellement infini des mandats facilite la corruption et la professionnalisation de la politique, tout le contraire de ce que nous revendiquons.

Le collectif citoyen remet en débat ses propositions pour Talence. Il continuera à jouer son rôle en défendant ses propositions quels que soient les vainqueurs de l’élection par l’information, l’éducation, la mobilisation. Il sera avec les Talençais qui veulent développer le bien être collectif.

30 ans ça suffit !  Profession, homme politique. Trente ans de pouvoir, dans la même majorité municipale de droite, sans partage, sans alternance, depuis 1983. Trois mandats de Maire, 1995-2001, 2001-2008, 2008-2014, c’est aussi cela le cumul des mandats, le cumul dans le temps.

Six ans, le mandat électif le plus long de nos institutions républicaines avec celui des sénateurs, une éternité lorsqu’on le triple.

Le pouvoir très étendu d’un Maire, « un roi en son royaume » déterminant pour notre vie locale, notre quotidien, notre environnement.

Le pouvoir d’un patron de majorité, qui vous assure 80% des sièges au conseil municipal si peu que vous ayez une majorité dans les urnes, qui vous permet de gouverner pratiquement sans contrepouvoir.

On peut rêver mieux pour une démocratie moderne surtout lorsqu’elle est locale.

« Une ville c’est un laboratoire de la démocratie et du vivre ensemble » dit notre bon Maire, oui mais sans changer le patron, juste en faisant tourner les citoyens dans leurs tourniquets !

Durer.

Durer en politique c’est un objectif qui  finit par devenir une obsession, une maladie qui vide de son sens la démocratie, qui se nourrit de clientélisme, de copinage et de réseaux. Chez nous à Talence c’est M. Chamakh, footballeur et bâtisseur, ce sont les 600 000 Euros de subvention municipale pour l’Ecole des sports motorisés, les permis de construire à gogo pour quelques promoteurs immobiliers qui ont rempli notre commune d’immeubles de 5 étages et demi et de résidences hôtelières...

Durer en politique c’est aussi finir par ultra personnaliser la fonction, imposer ses vues, se complaire dans l’absence de débat contradictoire et démocratique.

Durer en politique, c’est faire  de la commune, son domaine, son territoire, son fief, conçu par vous, selon vos goûts, les administrés devant s’adapter.

Changer.

Changer c’est casser les réseaux constitués au long cours et ça fait un bien fou à la démocratie et aux citoyens.

Faisons un geste pour la démocratie locale, Talence a vraiment besoin d’alternance.

30 ans ya basta !          

Café philo Citoyen Talençais

la 3ème tribune citoyenne de Talence

Vous recevez chaque mois dans votre boîte aux lettres le « CITÉ MAGAZINE » de la Mairie de Talence et vous pouvez y lire en dernière page deux tribunes libres, celle des élus de la gauche talençaise jouxtant celle des élus du groupe majoritaire. Ces derniers, disposant de la version adverse plusieurs jours avant de rédiger la leur, peuvent donc répondre sur la même page sans crainte d’être contredits, assurés d’avoir le dernier mot. Maintenant, vous trouverez sur le blog du « Journal Dazibao », chaque fois que cela sera nécessaire, une « 3ème tribune libre citoyenne » qui remettra les Talençais dans le rôle d'arbitre, comme il se doit en toute bonne démocratie.

Tribune libre citoyenne d'Octobre 2013

Tribune libre du CCT de Mai 2012.

 

 

 

 

La démocratie

" La démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement son bulletin dans l'urne, à déléguer les pouvoirs à un ou plusieurs élus, puis se désintéresser, s'abstenir, se taire pendant cinq ou sept ans. (...)

La démocratie n'est efficace que si elle existe partout en tout temps. Le citoyen est un homme qui ne laisse pas aux autres le soin de décider de son sort commun. Il n'y a pas de démocratie si le peuple n'est pas composé de véritables citoyens, agissant constamment en tant que tels "

Pierre Mendès-France ( la république moderne 1962 )